Défi 1 

Mais qu’est-ce que veut dire “voter blanc” ?

Voter blanc lors d’une élection, c’est déposer dans une urne une enveloppe vide ou contenant un papier dépourvu de nom de candidat.

Le vote blanc serait apparu officiellement après la Révolution française en 1798, lorsque le vote par bulletin remplace celui à main levée et qu’il devient un nouveau choix alternatif, autre que l’abstention.

Pour certains, c’est exprimer son mécontentement, son désaccord, pour d’autres, le sentiment de ne pas être représenté.

Actuellement, les citoyens français n’ont pas réellement la possibilité de manifester concrètement ce désarroi. En 2017, si le vote blanc est dans l’absolu un choix possible, il n’est pas compté parmi les suffrages exprimés.

Avant le 1er avril 2014, voter blanc était considéré comme une abstention ou un nul.

Depuis cette date, il est enregistré séparément dans un procès verbal dans les élections municipales, départementales, régionales, législatives et européennes. Depuis 2016, une loi organique rend ce fait également effectif pour les référendums et les présidentielles. Fondamentalement, cette évolution ne change rien au résultat d’un scrutin puisqu'aujourd’hui, si 80% des votants déposaient un papier blanc dans la petite boîte transparente de leur commune, cela n’aurait toujours aucun effet.

Il existe des pays où le peuple peut exercer un réel droit de véto. Par exemple, si ⅔ des électeurs péruviens votent blanc, le scrutin est alors annulé. En Europe, l’Espagne et les Pays-bas sont les seuls États à considérer les votes blancs comme valides à toutes les élections.

Et qu’en pensent les électeurs nantais ? Sont-ils tous au courant du traitement singulier que connaît le vote blanc en France ?